La Convention de la Haye, signée il y a 70 ans, ratifiée par la Suisse en 1962, est le premier traité multilatéral dédié à la protection des biens culturels en cas de confits, pillages, catastrophes naturelles ou accidentelles. Face à ces menaces, quelle est la part de responsabilité des musées?
Protection des biens culturels (PBC)
La sélection d’œuvres proposée dans cette exposition illustre aussi bien la mission fondamentale de sauvegarde du patrimoine culturel du musée que son rôle de refuge pour des pièces confiées temporairement par des pays tiers en guerre ou victimes de pillages.
La protection des biens culturels s’explique autour d’ensembles emblématiques de la collection telle que “la Léda” de Pradier et des monnaies genevoises. La collection du MAH comprend également des objets moins spectaculaires mais tout aussi précieux provenant de Tabo, au Soudan, site fouillé par des archéologues genevois dans les années 1960-1970. Ces objets, conservés dans les collections du MAH, sont les seuls présents dans un musée hors du Soudan. Par leur présence à Genève, ils ont échappé au pillage récent du musée de Khartoum.
Cette exposition met aussi en lumière 44 œuvres provenant de Gaza conservées à Genève avec les 529 objets sur lesquels le MAH veille depuis l’exposition “Gaza à la croisée des civilisations” qui s’est tenue au MAH en 2007.
Les missions de la fondation ALIPH, l’alliance internationale pour la protection du patrimoine en zone de conflit, est aussi mis en évidence, par la présentation de projets déployés à Mossoul, en Irak ou encore en Ukraine et à Tombouctou. Enfin, l’exposition permet d’expliquer et de valoriser la stratégie de Protection des biens culturels de la Ville de Genève au bénéfice de ses institutions patrimoniales.